"Pour ceux qu'elle aura choisis, c'est peu de visiter la Bretagne. Il faut la quitter en souhaitant d'y vivre, l'oreille collée contre ce profond coquillage en rumeur. Et son appel est celui d'un cloître au mur défoncé vers le large: La mer, le vent, le ciel, la terre nue et rien. c'est ici une province de l'âme." -julien gracq-
"Le printemps en Bretagne, est plus doux qu'aux environs de Paris, et fleurit trois semaines plus tôt. Les cinq oiseaux qui l'annoncent, l'hirondelle, le loriot, le coucou, la caille et le rossignol, arrivent avec des brises, qui hébergent dans les golfes de la péninsule armoricaine. La terre se couvre de marguerites, de pensées, de jonquilles de narcisses, d'hyacinthes, de renoncules, d'anémones, comme les espaces abandonnés qui environnent Saint -Jean -de-Latran et Sainte-Croix-de-Jérusalem, à Rome. Des clairières se panachent d'élégantes et hautes fougères; des champs de genêts et d'ajoncs resplendissent de leurs fleurs qu'on prendrait pour des papillons d'or. Les haies, au long desquelles abondent la fraise, la framboise et la violette, sont décorées d'aubépines, de chèvrefeuille, de ronces, dont les rejets bruns et courbés portent des feuilles et des fruits magnifiques. Tou fourmille d'abeilles et d'oiseaux, les essaims et les nids arrêtent les enfants, à chaque pas. Dans certains abris, la myrte et le laurier-rose croissent en pleine terre, comme en Grèce ; la figue mûrit comme en Provence; chaque pommier avec ses fleurs carmisées, ressemble à un gros bouquet de fiancée de village." françois rené de chateaubriand
"Ce soir la couverture que soulèvent nos coeurs est tendue jusqu'au rivage. A son heure, la mer nous bordera. Là-bas, la nuit ameute ses vents. Deux barques, côte à côte, sommeillent, oublieuses, sur l'ancre profonde." -susan wise-
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